Dormir ou ne pas dormir… Telle est la question qui peut se poser quand effectivement on a le temps de se reposer. A la base Joleen Cole avait prévu de faire une sieste de deux heures pour rattraper ses longues journées. En ce moment elle avait l’impression de ne plus avoir une minute pour elle, entre d’un côté la bibliothèque, et de l’autre ses activités nocturnes. Certes, songea-t-elle, cela lui permettait d’occuper un appartement plus que correct dans Brooklyn, n’empêche que par moment elle aurait aimée signaler à ses clients qu’elle n’était qu’une humaine au fond… Et une humaine qui avait besoin de se reposer comme tout un chacun. C’est donc sans grande surprise qu’elle s’affala sur son lit après avoir prit soin de ranger dans un coffre l’objet de son dernier contrat : un magnifique collier fait de saphir et de diamant. Une œuvre d’art dont elle ignorait le prix exact, mais qui lui avait rapporter la coquette sommes de deux milles cinq cent dollars qui dormait paisiblement à la banque. Ses yeux commencèrent à se fermer, et bientôt elle put presque sentir le sommeille s’emparer totalement d’elle. Presque… En effet un souffle chaud, combiner à une langue baveuse vint la tirer de sa quasi-torpeur. La jeune femme soupira, et essuya son visage non sans marmonner un « - Fenrir… T’chiant… ». Un bref instant la tentation d’enfoncer sa tête sous son oreiller se fit sentir. Oublier le chien désireux de sortir, bonjour oh sommeil bienfaiteur tant attendu ! Malheureusement l’animal avait une toute autre idée en tête, et bientôt un couinement plaintif se fit entendre juste à côté de l’oreille de Joleen. La jeune femme ouvrit un œil et tomba nez-à-nez avec la moitié de berger allemand qui lui servait d’animal de compagnie. Elle n’avait jamais sut ce qu’était l’autre moitié, et au fond elle s’en contre-fichait bien. Le bâtard était suffisamment intelligent et affectueux pour qu’elle ne se pose pas plus de question que ça. « - C’est bon… tu veux sortir sac à puce c’est ça ? » L’animal remua frénétiquement la queue, arrachant un sourire à sa maîtresse qui s’empressa d’enfiler un sweet et un jean avant de nouer sa longue chevelure châtain en une queue de cheval. Le chien attaché, elle prit la direction du jardin botanique, le mp3 sur les oreilles, et une balle à la main.

C’était un samedi après-midi ensoleillé, et une foule de personne avait décider de se promener ou de flemmarder. Joleen laissa son regard se promener sur quelques couples allonger dans l’herbe avant de dévier sur une mère de famille qui semblait éprouver quelques difficultés à se faire obéir de ses enfants. Fenrir sur ses talons battait l’air de sa queue en un mouvement rapide et frénétique, la langue qui pendait de sa gueule entrouverte lui donnait un air plus stupide qu’il ne l’était mais aussi extrêmement joyeux. La voleuse soupira, s’étira un peu et étouffa un bâillement. Un quart d’heure de promenade et je rentre dormir, songea-t-elle. Elle accéléra sensiblement l’allure, longeant une petite étendue d’eau où flottait paresseusement une barque. Le chien tira un peu sur la laisse dans l’espoir incertain d’atteindre quelques canard qui barbotait plus loin. Pendant un bref instant Joleen fut tenté de dématérialiser la laisse avant de lui rendre sa consistance dans un arbre, mais il lui apparut vite que c’était vraiment une punition trop méchante pour son chien qui, au fond, ne demandait rien de plus que de se dégourdir les pattes. Laissant échapper un sourire amusé, elle détacha l’animal et se mit à courir. Ravis de faire la course avec sa maîtresse se dernier la suivie en poussant des jappement enchanté. La course poursuite dura jusqu’à ce que la jeune femme trouve une étendue d’herbe qui lui parut tranquille et confortable. Elle s’y avança, et saisissant la balle entreprit de l’envoyer le plus loin possible. Le jeu dura un petit moment jusqu’à ce que le jouet atterrisse sur la tête d’une personne. « - Fenrir ! Ici ! » après avoir à nouveau attacher son chien, la jeune femme se dirigea vers l’inconnu, un sourire gêné au lèvre. « - Je suis désolée… vous ne vous êtes pas fait mal au moins ? ». A côté d’elle le bâtard s’assis, l’air penaud de voire s’arrêter la séance de jeu.